Bruno ROSSIN

J'apprends en ce jour le départ de Bruno indirectement par un message de Sebastien. J'ai eu beaucoup de plaisir à démarrer ma carrière avec Bruno sur le projet de SPX, il était un collègue exigeant et passionné par son travail qui m'a beaucoup appris lors de mes premières années d'experience professionnelle, au coté d'Hervé. Je suis attristé par les conditions de son départ mais je ne doute pas qu'il a été magnifiquement accompagné par sa famille et ses collégues de Creys Malville. Je garderai le souvenir d'un homme agréable et bien veillant.

Merci Sandrine pour ce petit mot. J'espère qu'on pourra repartager des bons moments avec tes filles au Monteynard, et/ou a Barcares. Bruno va me manquer. Bises. Stephane

Témoignage Famille de Bruno à l'Eglise de l'Isle d' Abeau le 14 Février 2025 , Eric, Martine, Yves : Bruno, tu es venu agrandir notre famille un 29 avril 1977. Nous étions déjà 3, Eric, Martine, et Yves. Nous étions presque des ados. La venue d’un petit frère, quelle surprise ? Où allions-nous le mettre ? Quelle place allais-tu prendre dans nos vies ? Lorsque tu as pointé le bout de ton nez, on a fondu devant ce bambin qui nous suivait partout, parfois même avec nos groupes de copains ... et toi, tu trouvais cela rigolo. Cela a donc amorcé des changements dans la famille : - Le titre de "petit dernier" a changé de prénom, et de tête ! - La bonne nouvelle : Il allait vraiment falloir déménager, quitter l'appartement. La maison de Longvic fut construite, avec chacun sa chambre, et de la place pour tout le monde, et un jardin aussi où tu t'essayas très tôt aux joies du camping et à la culture de tournesol. Nouveau lieu d’habitation, nouvelle ville, donc nouvelles écoles, tu as ainsi eu une enfance un peu différente de nous : mi « famille nombreuse », mi « fils unique » ; En tant que « petit dernier », Bruno, tu étais au centre de beaucoup d'affection et d’attentions. Que de temps passé pour t’accompagner soit à la pataugeoire, soit en balade. Que de parties de « puissance 4 » où tu nous mettais à chaque fois la pâtée. Il faut dire que tu étais très entraîné. Tu passais de chambre en chambre, l’entraînement était soutenu... Pendant nos séances de devoirs, tu te mettais à côté de nous, et avec une feuille et un crayon, tu t’occupais. Du coup, à 6 ans, tu faisais déjà comme nous des Mathématiques. Était-ce précurseur pour la suite ? Tu as su profiter de tous les jeux disponibles à la maison, des petits soldats d'Éric, des Lego Technique d'Yves, et des lectures avec Martine. Avec nous, tu t'initias également au ping-pong pour devenir rapidement un adversaire coriace, durant des parties acharnées. Tu entendais beaucoup parler de foot à la maison, avec des débats souvent passionnés, un peu trop pour toi. Tu choisis donc de pratiquer la natation et de jouer au handball. Goûtant moyennement les affrontements du hand, tu te retrouvas gardien de but, une mission devenue périlleuse au cours des années. Tu découvris la musique sur un orgue électronique à deux claviers, le début d'une longue pratique de plusieurs instruments. Tu étais très impliqué dans la foi, tu as fait ta communion, puis ta confirmation. En 2000, tu as assisté aux JMJ à Rome, et c’était une belle expérience dont tu as gardé de bons souvenirs. Notre “petit Bruno” avait dès lors bien grandi. A 18 ans, tu étais intéressé, voire même passionné par les sciences, tu étais venu nous voir à Vauréal et tu étais retourné 3 jours de suite à la Cité des Sciences et de l’Industrie à Paris. Lors de ce séjour, tu m'avais aidé à bricoler et à aménager la maison, à faire de la maçonnerie notamment. Tu t'étais peut-être découvert une passion pour le bricolage, qui ne t'a d’ailleurs pas quitté : ces dernières années, tu as réalisé de multiples chantiers dans ta nouvelle maison, travaux "tout corps de métier" (maçon, électricien, pisciniste etc. ...). Ensuite tu as intégré l’Ecole Catholique des Arts et Métiers de Lyon en 1995, d’où tu es sorti avec ton diplôme d'ingénieur en 2000. De tes années étudiantes, tu as gardé de très bons souvenir et un groupe d’amis soudés où les années qui passent n’ont en rien ralenti cette amitié. Le BAFA en poche, tu as alors animé des camps, des colos de jeunes, prémisses de ton aventure de chef scout. L'été 1998, tu devais te rendre en Egypte pour travailler sur la mise en place de l’électricité dans un village, dans le cadre de l’opération orange de Sœur Emmanuel. Les attentats de Louxor rendant ce voyage impossible, on t’a demandé si une colonie de vacances sur l’Ile de Ré t’intéressait… ce à quoi tu répondis : “l’Ouest, je ne connais pas, j’y aurais au moins mis les pieds une fois !” C’est alors que tu rencontras Sandrine avec qui tu as encadré un groupe de jeunes de 8 à 12 ans, et la petite colo de « Loix en Ré » est devenu le point de départ d’une très belle aventure… qui t’emmena régulièrement de l’autre côté de la France ! L’été suivant, tu as fait ton stage à Cognac. Tu en as profité pour faire quelques sorties sur l’Atlantique en « bateau habitable », c’était ta première expérience nautique. En 1999, tu décidas de faire ton stage de 6 mois à Rochefort dans l’aéronautique avant de retrouver tes copains de l’ECAM pour une colocation “groulesque” ! (Certains comprendront !) Ton diplôme d’ingénieur en poche, tu as fait ton service militaire en tant que scientifique du contingent. Tu as retrouvé une bonne partie de tes copains de promo pour cette expérience courte mais intense et riche en souvenirs. Tu as enchainé avec un an au CEA où tu as passé la majorité de ton temps à savourer les joies sportives à Grenoble (plongée, escalade, ski de rando, tu goutes à tout entre 2 allers-retours pour voir Sandrine, à Rennes. Le tarif SNCF militaire a du bon !! C’est à cette période que tu as découvert le lac et la base du Monteynard… Ton attirance pour les sports nautiques (planche, cata, kite surf, buggy kite) mais aussi l’aspect convivial qui y règne en ont fait rapidement un lieu incontournable de ta vie, puis de celle de toute ta famille. C’était la résidence secondaire comme tu aimais l’appeler avec en point d’orgue l’acquisition de la caravane « immobile », et aussi le point de vue sur la couleur menthe à l’eau de ce lieu que tu aimais tant ! En 2001, tu es embauché par FRAMATOME pour démanteler la centrale nucléaire de Superphénix… un crève-cœur pour toi de déconstruire ce réacteur en avance sur son temps… mais une source intarissable de réflexions, calculs, prototypes à imaginer puis à éprouver, et de problématiques à résoudre. Tu adorais ton métier et tu le faisais avec passion entouré de collègues que tu aimais côtoyer et avec qui il a souvent fallu se serrer les coudes pour avancer ! 2001, c’est aussi ton emménagement à Lyon avec Sandrine, qui entrait à l’IUFM. Vous avez découvert un quartier sympa, la Croix-Rousse et une vie citadine agréable pour un jeune couple. En 2003, l’annonce de ton mariage avec Sandrine, quasi simultané avec l’annonce du mien a secoué nos parents, pas forcément prêt à enchainer 2 mariages coup sur coup la même année !! Ce fut donc le 07 aout 2004, à La Rochelle que tu épousas Sandrine entouré des familles et des amis. Puis sont arrivées vos filles : Léna en 2007, Anaëlle en 2009, Maélie en 2012… entre temps, vous vous êtes installés à l’Isle d’Abeau et Sandrine a débuté sa carrière d’instit. Parrain de Magali, tu étais présent aux anniversaires, et on trouvait toujours des moments pour se retrouver au cours des vacances à la plage, au ski. Lors des week-ends en famille, on n'oublie pas ta passion des jeux de société et des cartes. Tu étais prêt à jouer à n’importe quelle heure ...de la nuit : “Dites, on ne ferait pas une coinche” ... à 2 h du mat’. Tu as eu une vie bien remplie : travail, bricolage, vacances au ski, au lac de Monteynard, au camping de rêve à Lacanau, les raids en VTT avec la famille, les auditions, galas et tous les spectacles des filles, les entrainements intensifs au Lindy hop, les repas et fêtes entre amis, avec la perpétuelle recherche de l’ustensile idéal : plat à Paëlla, Rôtissoire que tu as fabriquée. Mais un projet est resté dans ta tête… construire ta maison. Tu l’as imaginée et a fait les plans en 2D puis en 3D et tu te projetais déjà. Quand après quelques mois de recherche, vous avez découvert à Vénérieu en 2018 le terrain rêvé avec vue imprenable à 180° sur les Alpes et le Mont Blanc en bonus au loin, vous avez foncé dans ce nouveau projet qui allait occuper ta tête et tes bras pendant plusieurs années, réfléchissant à chaque détail, pour construire la maison de tes rêves. En 2020, vous avez déménagé à Vénérieu et vous bricoliez à chaque moment libre, parfois très tard, faisant de Sandrine qui essayait de suivre le rythme, la reine de la bétonnière ! Début 2023, tu as pris pour 3 ans la mission de chef scout du groupe ‘Ste Blandine de la Verpillière’. Devenir scout a toujours été un rêve inassouvi pour toi. Sandrine a accepté de t’accompagner dans cette nouvelle expérience. C’est le début d’une belle aventure intense et pleine de fantastiques rencontres. L’annonce de la maladie en novembre 2023 fut un coup de massue sur ta tête et celles de tous ceux qui t’entouraient. Les désillusions vont alors s’enchainer, les difficultés aussi mais tu as gardé le moral, ancré dans ta foi. Jusqu’au bout tu pensais que le miracle était possible. La vague d’amour, de prières, de soutien et de témoignages d’amitié t’ont permis de tenir, de lutter, d’y croire encore et toujours. Le “Rossin festival” du 13 juillet 2024, point culminant de ta folle envie de réunir un grand nombre des gens que tu aimais autour de la musique fut une fantastique et incroyable réussite… en “Monsieur plus” comme Sandrine t’appelle, tu rêvais d’une seconde édition en 2025… La maladie en a décidé autrement après 15 mois de lutte, tu rejoins notre papa qui, avec ta marraine Agnès, ton amie Stéphanie et tous ceux qui nous ont quitté trop tôt t’accueilleront à bras ouverts dans ta nouvelle maison avec vue sur le monde ! Bruno, tu étais bien souvent en retard ou « à l’ arrach… » comme tu disais. Mais, cette fois-ci, .. tu as vraiment pris trop d’avance ! Nous avions l’heure et toutes ses contraintes, toi, tu avais le temps… Mais pour le coup, ton temps auprès de nous s’est arrêté trop vite. La peine et le vide que tu laisses aujourd’hui dans nos cœurs n’a d’égal que l’amour, l’amitié et la reconnaissance que l’assemblée réunie en ce jour te témoigne. Désormais tu veilles de ton regard bienveillant et souriant sur chacun de nous, Au revoir Bruno.